jeudi 27 octobre 2011

Sapir : l'accord signé ne fait que prolonger l'agonie de l'euro


Jacques Sapir - Tribune | Jeudi 27 Octobre 2011 à 12:00

Les dirigeants de la zone euro ont conclu un accord, vers 4 heures ce jeudi matin, pour tenter de sauver l'euro. Pourtant, selon Jacques Sapir, ce plan anticrise est le « pire accord envisageable », car il va contribuer à nous plonger encore davantage dans la récession et priver l'Europe de son indépendance. D'autant plus qu'il ne suffira pas à sauver la Grèce.



L'accord réalisé cette nuit ne fera que prolonger l'agonie de l'Euro car il ne règle aucun des problèmes structurels qui ont conduit à la crise de la dette. Mais, en plus, il compromet très sérieusement l'indépendance économique de l'Europe et son futur à moyen terme. C'est en fait le pire accord envisageable, et un échec eût été en fin de compte préférable.
Nos gouvernements ont sacrifié la croissance et l'indépendance de l'Europe sur l'autel d'un fétiche désigné Euro.


mardi 25 octobre 2011

mercredi 12 octobre 2011

Exclusif: Dupont-Aignan répond à Montebourg: «Le PS ou la France ?»

Après Jean-Luc Mélenchon, c'est Nicolas Dupont-Aignan qui répond à la lettre d'Arnaud Montebourg. Le candidat à la présidentielle de Debout la République y presse celui qu'il appelle son « compagnon » à quitter le PS - comme lui a quitté l'UMP - et donc à ne soutenir ni Aubry ni Hollande.



Cher Arnaud,

Tu as brillamment défendu au cours de la primaire socialiste les idées modernes qui seules permettront de sauver notre pays de la débâcle.

En effet, lorsque tu évoques la nécessité de reprise en main par le politique du secteur financier et la mise « sous tutelle » des banques, tu apportes une réponse à la fois morale et technique à la crise financière.

Lorsque tu refuses les plans de sauvetage européens consistant à faire payer par le contribuable les erreurs de leurs dirigeants et des banques, tu t'intéresses à la cohésion de notre pays tout en te préoccupant de l'augmentation de la dette. Tu donnes aussi une bouffée d'air pur aux artisans, commerçants, TPE et PME qui sont les forces vives économiques de notre pays.

Lorsque tu exiges la séparation des banques de dépôt et d'affaires, tu reprends une proposition que je défends depuis longtemps car elle est techniquement et de l'avis des meilleurs spécialistes de nature à améliorer les résultats économiques de notre pays.

Lorsque tu te bats en faveur du protectionnisme et que tu démontres qu'il s'agit tout autant de défendre un système de valeurs, de promouvoir des standards sociaux et écologiques, que de simplement protéger sa propre industrie nationale, tu as compris que seuls des peuples libres et courageux comme le peuple français pouvaient changer le cours de l'Histoire du monde. Tu refuses ainsi le nivellement généralisé vers le moins-disant social, économique et environnemental. Tu as compris que personne ne gagne rien dans le libre-échange, sauf une toute petite minorité mondialisée et souvent apatride.

De même, lorsque tu évoques la nécessité d'une évolution radicale de nos Institutions, tu refuses comme je l'ai toujours fais le règne de la magouille et tu prouves ton dégoût de la corruption à tous les niveaux de l'Etat.

Alors, cher compagnon - puisque c'est ainsi que nous désignons à DLR tous ceux qui luttent contre une mondialisation injuste et destructrice - tu es aujourd'hui face à un choix crucial : le PS ou la France.

Car tu sais très bien - tu les connais parfaitement - que les concessions que te feront Martine Aubry et François Hollande ne seront que de façade, seulement destinées à draguer tes électeurs et à siphonner ton capital sympathie. Tu sais très bien qu'ils sont les principaux apôtres depuis 30 ans de l'exact contraire de ce que tu défends. Ils sont d'une autre génération, celle qui a tout échoué. Et s'ils te font les yeux doux aujourd'hui, tu sais pertinemment qu'ils ne mettront jamais tes idées au pouvoir.

Or, tu sais aussi combien les Français, violemment trahi par l'UMP en 2007, sont désormais fragiles et combien 2012 est la dernière chance d'insuffler un espoir dans une vie politique laminée par la défiance légitime de nos concitoyens.

Cher Arnaud, tu as su comprendre les attentes de nos compatriotes, et tu m'as rejoint sur des positions que je défends depuis 1992 avec Philippe Séguin. Tu as donc désormais une lourde responsabilité : ne pas diluer et assassiner ces solutions qui sont bonnes pour la France dans un programme socialiste dont les fondements même leur sont incompatibles.

Saisis la chance qui t'est donnée pour ne soutenir aucun candidat et quitter le Parti Socialiste. Un jour, bientôt, une nouvelle génération de patriotes honnêtes et de responsables politiques compétents saura se rassembler pour balayer la caste qui nous a si mal gouverné depuis 30 ans.

Le clivage droite/gauche n'a plus aucun sens tant que la France ne possède plus de souveraineté sociale, économique et même politique. Le PS comme l'UMP s'approvisionne aujourd'hui chez le même grossiste que tu dénigres tant, le grossiste mondialiste qui détruit les nations au profit de la finance.

Alors ne trahis pas nos idées sur l'autel d'un maroquin ou d'un appareil politique qui n'hésitera pas de toute façon à te faire la peau.

Arnaud, la démondialisation ? Chiche !


Nicolas Dupont-Aignan,
Député de l'Essonne et président de Debout la République



Marianne2 mercredi 12 octobre 2011

mardi 11 octobre 2011

Résultat des primaires socialistes….oui mais

Dimanche ont eu lieu les élections aux primaires du Parti Socialiste.
La participation, bien supérieure à celle attendue, bien que finalement modeste au regard des 17 millions de voix qui s’étaient porté sur Ségolène Royal en 2007, et  la bonne audience lors des débats télévisés, montrent que les Français , loin d’être passifs,  s’intéressent toujours à la chose politique. Gageons qu’ils se passionneront pour les élections présidentielles de 2012.
La surprise du premier tour est sans conteste la percée d’Arnaud Montebourg  qui,  à près de 18%, se place en troisième homme, sans doute avec le renfort des voix de nombreux électeurs non socialistes. Qui aurait imaginé cela au début de la campagne alors qu’il n’apparaissait qu’en simple trublion? On notera  également une fois de plus les limites des instituts de sondage dont on sait depuis le référendum de 2005 combien ils se trompent.
Il faut remercier Arnaud Montebourg pour avoir porté le thème de la démondialisation et du protectionisme, jusqu’alors absent des débats socialistes et des débats tout court, qui valaient à ceux qui les évoquaient les délicats épithètes de « fascistes », « ringards » et bien  d’autres. Son score montre que bon nombre d’électeurs, ayant compris l’arnaque de la mondialisation heureuse, sont sensibles à des propos visant à instaurer des règles au libre-échange hors de contrôle qui ne profite qu’aux banques et aux multinationales sur le dos des peuples.
Mais ne nous y trompons pas. Arnaud Montebourg appartient au Parti Socialiste. Il a d’ores et déjà annoncé qu’il soutiendrait le vainqueur des primaires, à savoir François Hollande ou Martine Aubry. Son portefeuille ministériel est réservé quel que soit l’élu s’il remporte les élections de 2012. Ni l’un ni l’autre, malgré les belles paroles qui ne manqueront pas, ne pourront mettre en place de mesures permettant de lutter contre le néo-libéralisme et le libre-échange, prisonniers qu’ils sont des traités européens qu’ils ont signés et n’envisagent nullement de remettre en question.
Nicolas Dupont-Aignan sera le seul candidat réellement républicain à porter un projet en rupture avec le consensus général de soumission à la concurrence déloyale et à la finance mondialisée. La transformation de l’Euro en monnaie commune couplée à la mise en place de mesures protectionnistes luttant contre le dumping social et environnemental et à la reprise en main de la finance permettront de relocaliser nos entreprises et de lutter contre le cancer qu’est le chômage de masse.
C’est pourquoi Nicolas Dupont-Aignan appelle les électeurs d’Arnaud Montebourg à le soutenir lors de l’élection présidentielle. 

Anne GINIEIS

samedi 8 octobre 2011

L’Education Nationale : deux approches, deux convictions



 Réflexions sur les entretiens croisés entre Luc Chatel et Jean-Pierre Chevènement, sous la direction de Nicolas Beytout[1].


Rien n’est plus différent que le parcours de Luc Chatel et celui de Jean-Pierre Chevènement. Alors que ce dernier, fils d’instituteur et enfant de l’école publique, a suivi la formation des hauts fonctionnaires de l’Etat et s’est toujours revendiqué d’un républicanisme strict, Luc Chatel a étudié quant à lui dans une école privée et a longtemps travaillé dans le monde de l’entreprise.

Seules les fonctions gouvernementales qu’ils ont occupées rapprochent les deux hommes : ils ont été tous deux ministre de l’industrie, et Jean-Pierre Chevènement a été ministre de l’Education Nationale de 1984 à 1986, poste auquel officie aujourd’hui Luc Chatel.

Nicolas Beytout, qui pilote les entretiens, note dès la préface que : « L’école concentre sur elle-même et sur tous ceux qui la font l’essentiel des questions de gouvernement.­ […] elle est le point focal de la plupart des problèmes liés à l’évolution de notre pays… » [2] D’où l’importance que requiert l’analyse de ce ministère.

I. Le fonctionnement administratif de l’Education Nationale : la nécessité d’un ministre de caractère.

Le politicologue Philippe Bezes, spécialiste français des réformes gouvernementales, constatait que la réussite ou l’échec des réformes sont intimement liés à la personne qui les défend[3]. Il faut en effet de la force, de l’opiniâtreté et du charisme pour piloter efficacement cette machine administrative qualifiée de « mammouth », qui tend facilement à l’inertie et dans laquelle évoluent 1,1 millions de fonctionnaires[4].

Le passage de Chevènement à la tête de ce ministère fut couronné par un nombre conséquent de réformes (fait rare à ce poste) dont l’examen du brevet des collèges, l’élargissement de la voie professionnelle et le rétablissement de l’instruction civique qui avait été supprimée en 1969. Sophie Coignard qualifie son passage au ministère de « musclé » et il déclarait d’ailleurs que: « tout est question de volonté politique, les solutions existent, il suffit d’avoir le courage de les mettre en œuvre ».[5]

Le courage politique, Luc Chatel en a une vision quelque peu différente. Ainsi déclare-t-il : « Quand on réfléchit à un retour à la semaine de 4 jours et demi, les conseils généraux, en charge des transports scolaires, nous disent : on n’est pas d’accord pour payer plus…le milieu sportif y est également opposé […] et la Culture nous dit pareil. » [6]

A Jean-Pierre Chevènement de répondre : « il faut savoir où est l’intérêt général ! Or l’intérêt général c’est clairement que les enfants fassent de bonnes études ».

Luc Chatel nous montre ici le vrai visage de l’UMP, et plus largement le vrai visage des hommes politiques français contemporains dont le quotidien est œuvre d’abandon et de résignation.

Le ministre doit pourtant faire preuve de courage pour réussir à s’imposer face à sa propre administration car il existe au sein de l’Education Nationale des organes jouissant d’une autonomie assez vaste pour leur permettre de s’opposer à la volonté ministérielle. Prenons l’exemple des inspecteurs généraux : Luc Chatel leur reconnaît timidement une certaine tendance à l’inertie[7] et à la mauvaise volonté, mais c’est beaucoup plus que cela. Ainsi lorsque Gilles de Robien tenta de supprimer l’apprentissage de la lecture par la méthode globale, l’inspecteur général Pierre Frackowiack déclarait dans une interview : « le discours médiatique d’un ministre ne vaut pas le programme officiel »[8]. C’est sur l’insistance de l’Inspection générale que la méthode globale continue d’être appliquée en dépit des ministres successifs qui tentent de s’y opposer.

Malgré les beaux discours et la volonté affichée de vouloir faire évoluer « le mammouth », aucune tentative de réforme notable n’est à mettre au crédit de Luc Chatel. Nicolas Dupont-Aignan a raison de parler de « l’inertie des pouvoirs publics » [9] dont l’Education Nationale est certainement l’un des meilleurs exemples.

Nous avons vu les approches que les deux hommes  avaient de la fonction ministérielle, mais qu’en est-il de la question de l’éducation et de l’enseignement ?

II. Deux conceptions : l’école de la République et l’enseignement individuel.

Jean-Pierre Chevènement défend avec force le discours qu’on lui connaît, arguant la nécessité d’une école aux valeurs républicaines, c'est-à-dire une école symbole de la République capable de former les élèves à un futur métier mais aussi capable de leur enseigner les responsabilités et les devoirs des citoyens qu’ils deviendront. C’est pour cela, au même titre que Nicolas Dupont-Aignan, qu’il affirme la nécessité d’enseigner les matières fondamentales que sont le français, les mathématiques et l’histoire. Chevènement milite aussi pour l’enseignement de l’instruction civique, associée de manière inéluctable au patriotisme, On n’aime pas la République si l’on n’aime pas la France, et l’on n’aime pas la France si l’on ne la connaît pas, sous-entend-il.

Toutefois, cela ne peut fonctionner que si les instituteurs reçoivent une formation adéquate. Hannah Arendt écrivait qu’ « on enseigne bien que ce l’en quoi l’on croit ». Ainsi Chevènement invite à une réforme des enseignements dispensés dans les IUFM, instituts de formation des enseignants devenus le vivier des valeurs pédagogistes dont l’institutionnalisation est qualifiée par Sophie Coignard de « pacte immoral ». Le pédagogisme et la culture de « l’enfant-roi » sont en inadéquation avec l’apprentissage des valeurs républicaines : devenir un citoyen nécessite des efforts de la part des élèves et des instituteurs. Blais, Gauchet et Ottavi notent d’ailleurs dans les « conditions de l’éducation » que l’apprentissage ne va jamais sans effort.[10]

Ces mêmes auteurs écrivent aussi que « l’autorité à l’école est nécessaire ». L’élitisme républicain exige une ferme hiérarchie entre les instituteurs et les élèves. Nicolas Dupont-Aignan propose d’ailleurs de redonner aux instituteurs le pouvoir de sanction[11]. C’est une exigence éducative mais c’est aussi une exigence sociale : à l’heure où l’insécurité ne cesse d’augmenter dans les collèges et les lycées, comment un enfant pourrait-il bien se comporter si on ne lui apprend pas ce qu’est l’autorité et si on ne lui transmet pas les valeurs essentielles que sont la politesse et le respect.

Le faible niveau actuel de nos élèves aux enquêtes internationales concernant l’éducation démontre clairement que ce pédagogisme a fait des dégâts considérables dans l’enseignement, et cela continue !

Par contre, Luc Chatel, ne partage pas cette approche républicaine de l’école. Former des citoyens et faire de l’école un pilier de la société n’est pas selon lui la priorité autour de laquelle doivent se centrer les réformes de l’Education Nationale. Au contraire, il considère que c’est à l’école de s’adapter à la société et à chaque élève.

Entendons nous bien, on ne peut aujourd’hui enseigner comme on enseignait il y a un siècle, ni par les méthodes ni par les matières. L’école doit constamment évoluer mais l’axe fondamental doit demeurer : former à la vie professionnelle et transmettre les valeurs de la République. C’est ainsi que sera préservée la cohésion nationale.

Luc Chatel avance que sa grande ambition est de créer un mode d’enseignement individualisé pour chaque élève.[12] La transmission des valeurs communes est ainsi éludée au nom de l’individualisme et de l’intérêt personnel.

Ce projet est difficilement réalisable compte tenu du nombre trop important d’élèves. Plus important encore, ce projet est une nuisance sociale évidente : en plus d’accélérer le processus d’individualisation de la société, cela entrainera une augmentation certaine des inégalités scolaires car la capacité des lycées à individualiser leurs programmes dépendra inévitablement de leurs moyens, moyens qui ne sont pas également répartis. Laurent Pinsolle écrit[13] : « l’inégalité scolaire est un critère fondamental de la réussite d’un système. Quand l’école oublie ses élèves en difficulté, c’est tout le système scolaire qui en pâtit. C’est une double nuisance à la cohésion nationale. »



Clément VINCENT




[1] Luc Chatel, Jean-Pierre Chevènement, entretiens croisés dirigés par Nicolas Beytout, Le monde qu’on leur prépare, école, économie, Etat, Plon, 2011, 237 p.
[2] Ibid. p7.
[3] Philippe Bezes, Réinventer l’Etat, les réformes de l’administration Française (1962-2008), PUF, Paris, 2009.
[4] Déclaration d’Eric Woerth en 2007 : « […] environ 1,1 million de fonctionnaires dont 850.000 enseignants. »
[5] Sophie Coignard, Le pacte immoral, Albin Michel, 2011, p 102.
[6] Ibid. p 126.
[7] Ibid. p 197.
[8] Interview accordée à  La voix du Nord  le 12 Octobre 2006.
[9] http://webcache.googleusercontent.com/search?hl=fr&rls=com.microsoft%3A*%3AIE-SearchBox&rlz=1I7GGLL_fr&gs_sm=e&gs_upl=55083l55988l0l56877l7l6l0l0l0l0l0l0ll0l0&q=cache:RmWkKasOlM8J:http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/P%C3%A9ages-autoroutiers-%3A-assez-du-racket-!+nicolas+dupont+aignan+manque+courage+volont%C3%A9+inertie&ct=clnk
[10] Marie-Claude Blais, Marcel Gauchet, Dominique Ottavi, Conditions de l’éducation, Pluriel, 2010.
[11] http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Pour-l-%C3%A9cole-de-la-R%C3%A9publique
[12] Ibid. p231-233.

jeudi 6 octobre 2011

"La dette de la Grèce est aujourd'hui absolument impossible à rembourser"


Jacques Sapir, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales


"La Grèce va faire défaut sur tout ou partie de sa dette", estime Jacques Sapir, dans un chat au Monde.fr.
"La Grèce va faire défaut sur tout ou partie de sa dette", estime Jacques Sapir, dans un chat au Monde.fr.REUTERS/LUCY NICHOLSON
La Grèce est surendettée : quoi qu'il arrive, cette dette passera par pertes et profits et les créanciers n'en mourront pas. Qu'en pensez-vous ?
Jacques Sapir : Oui, la dette de la Grèce est aujourd'hui absolument impossible à rembourser, oui, la Grèce va faire défaut sur tout ou partie de sa dette. Le problème qu'il faut poser, c'est comment la Grèce va-t-elle survivre après le défaut, et pour cela on conçoit qu'elle sera obligée de dévaluer. Autrement dit, elle devra quitter la zone euro, retrouver sa monnaie et la dévaluer de 40 à 50 % par rapport à l'euro.


mercredi 5 octobre 2011

Une majorité d'Allemands en faveur d'un retour au deutsche mark


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Un sondage du magazine Stern montre que 54% de nos voisins sont favorables à une sortie de la zone euro. Et vous ? Souhaitez-vous un retour au franc ?
Plus d'un Allemand sur deux (54%) souhaite le retour du deutsche mark comme monnaie de paiement alors que la zone euro traverse une crise sans précédent, selon un sondage pour le magazine Stern publié mercredi Ce sondage a été réalisé par l'Institut Forsa entre les 28 et 29 septembre auprès de 1.001 personnes.

Dans les régions d'ex-RDA, l'attachement au deutsche mark, introduit en 1990, moins d'un an après la chute du Mur de Berlin, reste encore plus fort : 67% des habitants de l'ex-RDA souhaiteraient sa réintroduction.
Le deutsche mark, remplacé comme monnaie de paiement par l'euro le 1er janvier 2002, reste associé à la puissance économique et financière de l'Allemagne d'Après-guerre.
Pour autant, la crise de la dette que traverse la zone euro n'a que très peu accrû la nostalgie des Allemands pour leur ancienne monnaie. Un sondage publié en juin 2010 montrait déjà que 51,4% des Allemands voulaient le retour du deutsche mark.
L'inévitable éclatement de la zone euro ?
Sur le même sujet, un blog met d'ailleurs en scène un graphique intéressant, montrant clairement la disparité entre les pays du nord et du sud de la zone euro. Les premiers "Le problème de la zone euro ne se limite pas à l'imminence d'un défaut de paiement de la Grèce explique le blogueur Lupus. Les économies des pays du nord et du sud de la zone sont devenues très différentes. Industrialisés et en croissance, les pays du nord présentent un excédent extérieur chronique. Tout le contraire de ceux du sud...".

 La Tribune.fr 05/10/2011