Deux articles parus dans le Parisien ces derniers mois m'ont interpelé.
Le premier nous décrit les mesures prises au niveau du Val-de-Marne pour lutter contre les agressions de médecins (35 faits signalés l'année dernière dans le département, un des pires de France pour ce types de faits). Les mesures donc: mise en place d'un correspondant spécial pour les praticiens dans chaque commissariat, simplification du dépôt de plainte, mise en place d'un "numéro spécial d'urgence". Aucun doute, les agresseurs de médecins sont terrorisés!
Le deuxième article concerne les cambriolages à répétions (six en six mois!) de l'école Langevin de Valenton. Solution envisagée par les enseignants et les parents d'élève? Présence d'un gardien ou vidéosurveillance. C'est bien connu, les cambrioleurs ne savent pas éviter les gardiens, et ne savent pas qu'une simple cagoule rend les caméras inutiles.
Les mesures proposées qui proposées dans ces deux cas de figure sont à la fois inefficaces et superficielles, car elles ne sont pas destinées à régler les problèmes de fond, mais simplement à gérer au mieux la situation. Va-t-on vraiment mettre des caméras ou des gardiens dans chaque école de France? Pour quels résultats? A-t-on vraiment envie de vivre ainsi, surveillé de toute part? On fait semblant d'agir, et on fera semblant demain de s'offusquer de l'agression d'un médecin, du vandalisme d'une école.
Qui peut croire que ces mesures vont rassurer les médecins et les enseignants? Qui s'étonnera de l'apparition de déserts médicaux dans certains quartiers? Qui s'étonnera de l'effondrement du nombre de candidats aux concours d'enseignement? Qui s'étonnera de la baisse du niveau scolaire dans les écoles publiques? Qui s'étonnera de la ruée vers les établissement privés des parents d'élèves qui en ont les moyens? Qui s'étonnera de la montée des injustices entre habitants des "quartiers aisés" et des "quartiers populaires"?
Chaque problème a plusieurs causes, et plusieurs solutions. Tantôt complexes, coûteuses, risquées ou lentes à mettre en oeuvres, les solutions pour résoudre nos problèmes, et notamment celui de l'insécurité, existent. Débattons-en, décidons et agissons!
Si nous ne nous concentrons pas sur des solutions de fond, alors nous en serons réduit à gérer l'insécurité au quotidien, et il nous faudra vivre dans une France des inégalités, des barbelés et des caméras de vidéosurveillance. A Debout La République, ce n'est pas de cette France dont nous voulons.
Patrick Chambers
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